STAR WARS 

 

 

 


Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine …

 

Tout commence par ces quelques mots.

L’histoire des personnages en tout cas. Celle où l’ordre et la paix étaient maintenus par le conseil

jedi et le sénat galactique. Et où Anakin Skywalker n’était qu’un très jeune esclave sur une planète désertique, Tatooine …

 

Car le commencement de la saga, qui se terminera en six actes, aura commencée 20 ans avant « La menace fantôme », par l’épisode IV, intitulé plus tardivement « Un nouvel espoir » pour que « La guerre des étoiles » devienne un univers étendu et sans limite et une marque déposée au passage….

Guerre des étoiles qui, anglicisme aidant, est devenue rapidement pour tous : Star Wars.

 

Bref, avec l’épisode I c’est un retour aux sources que nous propose George Lucas.

 

Episode I : « La menace fantôme »

 

Les jedis sont nombreux et la démocratie en place. Ici nul trace d’empereur ou d’empire, du moins en apparence. Car des tréfonds de Coruscant, Dark Sidious, alias Palpatine (Ian McDarmid), futur empereur, met en place un plan diabolique visant à faire échouer la démocratie et anéantir l’ordre jedi, garant de la paix, pour contrôler la galaxie d’une main de fer.

Les jedis Qui-Gon Jinn (Liam Neeson) et Obiwan Kenobi (Ewan Mac Gregor) sont rapidement dépêchés sur la planète Naboo pour éviter qu’une situation avec la Fédération du commerce ne dérape. Après une tentative d’enlèvement manquée grâce aux jedis, la reine Amidala (Nathalie Portman) est priée de les accompagner sur Coruscant pour sa sécurité et plaider sa cause devant le sénat galactique. Au cour de leur fuite, ils rencontrent un jeune esclave du nom de Anakin Skywalker (Jake Lloyd)

 

Mais Dark Sidious ne l’entend pas de cette oreille et tente de les empêcher de rejoindre Coruscant. Il envoie un sith, Dark Maul (Ray Park), nourrit au côté obscur, éliminer les deux jedis et empêcher la reine Amidala d’atteindre son objectif.

S’en suis alors une série de poursuites, une course de pod-racer, des affrontements titanesques dont un grand nombre au sabre-laser ainsi qu’une bataille spatiale pour clore ce premier chapitre.

 

 

 

 

Lucas reprend ses marques difficilement dans cet épisode qui restera à part dans la série, comme le concède d’ailleurs ce dernier qui ajoute que 40 ans séparent l’histoire de « La menace fantôme » de celle d’ « Un nouvel espoir » et qui se défend de ne pas avoir pu s’y prendre autrement pour mettre en place les origines de la saga.

 

 

Enfin, si l’on retrouve avec bonheur des personnages tel que Obiwan Kenobi, Yoda, les droïdes R2D2 et C3PO ainsi que l’infâme Jabba le Hutt (une poignée de secondes), Lucas pêche par excès d’images de synthèses et personnages numériques et ce, au détriment du scénario qui se marie difficilement avec ceux de la trilogie classique.

En effet, le film affiche plus de 2 000 plans comportant un ou plusieurs effets visuels numériques et au final, seul une dizaine de minutes du film ne comporte aucun effet.

 

Une des erreurs les moins pardonnables est le personnage Jar jar binks qui vise un public très jeune et qui rend ridicule un grand nombre de scènes du film dont une des scènes finales où la tribu de ce dernier lutte contre un millier de droïdes et cela tout en images de synthèse. Belle prouesse technique ou du moins numérique mais qui est à mille lieux des batailles spatiales de la trilogie classique. On se croirait ici tout droit sorti d’un Walt Disney !

 

 

 

Les points positifs sont les combats au sabre-laser qui rendent ceux de la 1ere trilogie très plats, la course de pod-racer qui apparaît comme la grande réussite du film et une mention toute spéciale à Watto (eh oui, personnage numérique) d’un réalisme saisissant.

Malgré toutes ces maladresses, il est vraiment agréable de pouvoir se replonger dans l’univers Star wars et notamment de pouvoir assister à son évolution jusqu’à la première trilogie.

 

Georges Lucas distillera par-ci par-là de nombreux clins d’œil cinématographique durant La Menace fantôme :

Une capsule de « 2001 : L’odyssée de l’espace », dans la casse de Watto ; un droïde immatriculé 1138, référence à son premier film « THX 1138 », qu’il avait déjà cité comme localisation d’une cellule dans « Un nouvel espoir » ou bien encore un groupe d’aliens dans le sénat rappelant « E.T. l’extraterrestre »

 

Enfin, dernière petite anecdote :

Ewan Mac Gregor a posé un léger problème aux techniciens chargés du son. Enchanté de réaliser un rêve d'enfant lors de ses combats au sabre laser, le comédien accompagnait ses gestes de bruitages (le ronflement si particulier des sabre-lasers. Des bruits qui furent éliminés en post-production.

 

 

 

Episode II : « ‘L’attaque des clones »

 

L’histoire se déroule 10 ans après les événements de « La menace fantôme ». Anakin Skywalker (Hayden Christensen) qui a gagné sa liberté est devenu padawan et élève de Obiwan Kenobi (Ewan Mac Gregor), devenu quant à lui, maître jedi. Palpatine (Ian McDarmid) est devenu chancelier et Padmé (Nathalie Portman) a rendu sa couronne de reine de la planète Naboo. Mais des menaces pèsent encore sur elle et nos deux jedis sont chargés d’assurer sa protection durant son séjour sur Coruscant.

 

Une tentative de meurtre contre celle dernière est évitée de justesse par Anakin et Obiwan qui se lancent à la poursuite d’un droïde tueur. L’ombre de Dark Sidious se fait plus grande et avec lui celle d’un autre sith, Dark Tyrannus alias Comte Dooku (Christopher Lee) et d’un redoutable chasseur de prime, Jango Fett (Temuera Morrison). Le jeune padawan est missionné par le conseil jedi, présidé par Yoda (Frank Oz) et Mace Windu (Samuel L. Jackson), d’assurer la protection de la princesse Amidala jusqu’à la planète Naboo pendant que Obiwan Kenobi enquête sur le chasseur de prime, alors qu’une lourde menace pèse sur la galaxie. Pendant que des sentiments naissent entre Anakin et Padmé, , le maître jedi découvre, lors de son enquête, qu’une légion de clones a été commandé 10 ans plus tôt par un jedi pour constituer une armée de la république …

 

Lucas (ou du moins son histoire) semble avoir mûri et tenu compte des mécontentements des fan de star wars. Le scénario est plus élaboré, plus dramatique que celui de « La Menace fantôme », la psychologie des personnages plus développée et ce deuxième épisode n’a plus a démontrer à personne ce qu’il est possible de réaliser en images de synthèse. Même si Lucas en veut toujours plus, cette fois le numérique à servi l’histoire et non l’inverse.

 

 

Bien que toujours en dessous de la première trilogie, le film, par certains points, se rapproche beaucoup de « L’empire contre-attaque ». Si Lucas s’y prend souvent maladroitement pour mettre en image l’histoire d’amour entre Padmé et Anakin, il arrive bien à faire naître la colère qui sommeil en ce dernier et son attirance pour le côté obscur.

 Exit Jar jar binks qui n’apparaît ici que dans quelques scènes (Lucas pliant sous l’indignation du public)  et où il ne fait d’ailleurs pas le pitre.

Mention toute spéciale à un Yoda (et notamment à ses animateurs numériques) pour la 1ere fois entièrement numérique qui n’a en rien perdu de sa superbe palette d’expressions. Le voir se déplacer est tout simplement délicieux même si son combat au sabre-laser contre le comte Dooku frise souvent le ridicule. Il n’en reste pas moins qu’au fond on attendait de voir Yoda en action et utiliser l’arme jedi mais sûrement de manière moins acrobatique et plus dans la veine du duel Obiwan Kenobi (Alec Guinness) / Dark Vador (David Prowse) de « Un nouvel espoir » où le combat est plus psychologique que physique …

 

 

S’il est toujours appréciable de retrouver la célèbre famille de chasseur de primes, Jango Fett, le père de Bobba, n’a pas le charisme de ce dernier malgré de belles altercations et notamment contre Obiwan Kenobi.

La confrontation finale entre l’armée des Séparatistes et l’armée de clones de la république dirigée par des jedis est une belle réussite technique mais reste tout de même en grande partie virtuelle et manque de texture, de consistance.

 

 

 

 

Aux couleurs habituelles des sabre-lasers, bleu et vert pour les jedis et rouge pour les siths, s’ajoute une nouvelle couleur, le violet. Couleur à l’origine de Samuel L. Jackson et accepté par G. Lucas. Partant du même principe on aurait aimé voir Yoda avec un sabre-laser moins banal et d’une couleur unique.

 

A noter que « L’attaque des clones » ne comporte pas moins de 2200 plans numériques soit aucune image sans effet. Le film a d’ailleurs été tourné entièrement avec une caméra numérique. 

 

 

 

Episode III : Aucun titre officiellement annoncé

 

L’épisode III est peut-être celui qui suscite le plus de questions. C’est le film charnière entre la prélogie et la trilogie classique.

 

Le film va devoir répondre à de nombreuses interrogations qui planent depuis, l’épisode VI : « Le retour du jedi » :

 

Comment et quand Anakin va-t-il basculer du côté obscur de la force et rejoindre Dark Sidious, alias Palpatine, pour se retourner contre ses amis ?

 

Que va-t-il arriver à Mace Windu et Yoda ?

 

Comment Palpatine va-t-il réussir à éliminer le conseil jedi et tous ses membres pour devenir l’Empereur et mettre en place l’Empire ? Comment va-t-il transformer les clones troopers en stormtroopers ?

 

Comment Obiwan va-t-il réussir à cacher à Anakin que Padmé est enceinte de jumeaux et comment leur affrontement va-t-il se dérouler ?

 

Comment ce dernier va-t-il survivre à ce fameux duel tant attendu et dont l’issue est connue de tous ?

 

Et enfin, comment va-t-il devenir Dark Vador ?

 

Enormément de question qui n’obtiendront des réponses qu’en mai 2005, date de sorti du dernier épisode qui clôturera la saga commencée en 1977.

 

W.As