- Alien SAGA-

 

 

La saga Alien est aujourd’hui une référence en matière de SF et a d’ailleurs souvent été copiée mais jamais égalée (cf. Léviathan, mixe de Alien et Abyss) Et ce qui fait sa force justement, c’est le fait que chaque réalisateur ait apporté sa touche, son savoir-faire à l’univers Alien, faisant de chaque opus un film différent mais inscrit dans une continuité.

 

 

Dans l’espace, personne ne vous entend crier. Voilà un commentaire qui évoque à lui tout seul le puissant Alien, le huitième passager de Ridley Scott (Blade runner, Black rain, Gladiator, La chute du faucon noir) , aujourd’hui monument de la science fiction et du film terrifiant. Nous sommes à bord du Nostromo, à des milliers de kilomètres de la Terre. L’équipage est plongé dans un profond sommeil artificiel quand un signal de détresse est détecté par Maman, l’ordinateur de bord de l’appareil. Si l’équipage ne trouvera aucune trace de naufragés sur la planète aride et secouée par des vents violents, en revanche il va rapidement découvrir que quelqu’un ou quelque chose c’est invité à bord à leur insu.

 

Le réalisateur nous place à bord du Nostromo, vaisseau cargo, qui nous apparaît pourtant étriqué, et nous livre en pâture à des milliers de kilomètres de la Terre à un alien visqueux et assoiffé de sang décidé à décimer l’équipage au complet. Mais c’est sans compter sur la ténacité du lieutenant Helene Ripley . Scott utilise avec excellence le hors champ et distribue au compte goutte les apparitions de l’Alien en jouant à merveille avec nos nerfs. Ce film fait finalement appel à nos peurs les plus enfouies et les plus viscérales

 

 

 

 

C’est ensuite James Cameron (Abyss, Terminator 1 et 2, True lies, Titanic) qui passe aux commandes avec Aliens , le retour où tout est démultiplié, démesuré. Avec les aliens tout d’abord : horde monstrueuse qui décime une colonie complète qui fera, au passage, office de mère porteuse et permettra d’augmenter en peu plus leur troupe. Ainsi à la démesure du nombre d’aliens, Cameron étripe ses victimes par centaines. Pour anéantir cette menace, un commando de GI’s surarmé est dépêché dans la colonie pour officiellement faire le ménage est sauver des victimes. Et si possible rapporter avec eux un petit bonus pour la Compagnie qui n’en fini pas de faire des plans sur les aliens.

 

On est bien loin de l’Alien de Ridley Scott et de sa poignée de passagers pris en chasse par un démon mais l’on retrouve quand même les mêmes conduits étroits et obscurs et malgré les puissants lance-flammes on est pas pour autant moins stressé. Chaque bip des détecteurs de mouvements augmente un peu plus notre rythme cardiaque.

Cameron ajoute une pierre à l’édifice en introduisant une armée d’aliens née d’une monumentale reine. Et c’est à Ripley, sortie d’une hibernation de 50 ans, que reviendra la tâche une fois de plus d’éradiquer la mère et ses rejetons. La compagnie apparaît ici encore un peu plus machiavélique et prête à tout pour arriver à ses fins.

 

 

 

 

C’est David Fincher (Seven, Fight club, Panic room) qui s’atèle ensuite au 3e opus, intitulé sobrement : Alien 3. Et retour à la case départ. Le vaisseau qui éloignait Ripley des aliens se crash sur une planète « prison » et cette dernière se retrouve donc au milieu de détenus condamnés à perpétuité qui vivent de prières et menus travaux d’entretiens. Ici les conduits se déploient sur des kilomètres et les gardiens ne disposent d’aucune arme pour assurer la sécurité. C’est la planète livrée à des vents violents et à un climat chaotique qui dissuade et officie de super gardien.

Nous revoilà confronté à un seul alien dont les apparitions sont rares mais efficaces. Ripley et un détenu du nom de Dylon, à la tête du groupe de prisonniers, devront user de tous les stratagèmes pour isoler et détruire l’alien qui cette fois rampe dans les tunnels aussi bien en haut qu’en bas, entendu au plafond et au sol, afin de mieux se fondre sur ses victimes.

 

On se rapproche ici plus du concept original où l’alien redevient l’ange démoniaque qui fauche discrètement mais avec efficacité ses victimes les unes après les autres.

C’est avec fatalité que Ripley doit une fois de plus affronter et terrasser celui qui devient son éternel adversaire. Mais cette fois un alien sommeil en elle. Une reine est en pleine gestation. Et la bête qui les traque, développe ainsi des liens pervers avec celle qui porte sa reine. Une reine qui n’a pas échappé à la redoutable Compagnie qui envoie des troupes « sauver » Ripley et « sa progéniture. »

 

 

 

 

C’est finalement Jean-Pierre Jeunet (Delicatessen, La cité des enfants perdus, Le fabuleux destin d’Amélie Poulain ) qui clos la saga avec Alien, la résurrection où plutôt qui lui fait remettre le pied à l’étrier. En effet, une équipe de scientifique de l’armée a réussi à l’aide d’une goutte de sang de Ripley de la cloner et de la ramener à la vie, et ce avec l’alien qui s’était soigneusement niché au cœur des entrailles de la belle.

L’alien, une reine, est extraite du corps de Ripley qui, clonage aidant, a développé de nombreux points communs avec les aliens : sang coupé à l’acide, force surhumaine et un lien étroit avec ses nouveaux frères de sang, sorte de télépathie.

On repart de plus belle avec de nombreux aliens qui ont réussi à se libérer de leurs expérimentateurs et qui sont décidés à faire ce qu’ils connaissent le mieux : tuer et se reproduire.

 

C’est sans compter sur une troupe de trafiquants, un cyborg et une énième fois sur Ripley qui vont partir au corps à corps lutter contre la marmaille.

Jeunet apporte une nouvelle touche à l’édifice avec une ambiance beaucoup plus proche de la BD et une certaine dose d’humour qui fait perdre au film l’angoisse et la claustrophobie qu’avait su si bien su distillé Ridley Scott. Ripley renaît glaciale, indifférente quant au sort de ses semblables (humains comme aliens) et d’un cynisme à toute épreuve.

Jeunet ne s’est pas attelé à la tâche seule puisqu’il est venu accompagné de ses acteurs fétiches Dominique Pinon et Ron Pearlman ainsi que son chef photo Darius Khondji qui apportent un plus au film.

Enfin Winona Ryder campe un cyborg finalement plus humain qu’une Ripley devenue fataliste. On se demande pourquoi ?

 

 

Alien en chiffres :

 

Budgets :

 

En million de dollars

 

Alien : 11

Aliens : 18.5

Alien 3 : 50

Alien 4 : 70

 

Box office US :

 

En million de dollars

 

78.9

85.2

55.5

47.8

 

recettes internationales :

 

En million de dollars

 

182.9

180

158.5

160.7

 

W.As