INTOLERABLE CRUAUTE

    Un film qui vous met la carotte !!!!

 

(USA – 2002)  réalisation : Joel Coen  Production : Ethan Coen et Brian Grazer

 

http://www.intolerablecruelty.com/

 

avec Georges Clooney (Miles Massey), Catherine Zeta-Jones (Marylin Rexhort), Geoffrey Rush (Donovan Donaly), Cedric the entertainer (Gus Petch), Edward Herrmann (Rex Rexhort), Billy Bob-Thornton

 

Scénario : Robert Ramsey, Matthew Stone, Ethan Coen, Joel Coen. 

 

Musique: Carter Burwell

Durée: 1h40

 

Sortie : 19 novembre 2003

 

Comédie cynique, fieleuse, déjantée et jubilatoire.

 

Introduction: Le producteur de series tv, Donovan Donaly renter chez lui pour trouver sa femme en train d’accueillir un peu trop chaleureusement l’employé charger de nettoyer la piscine. Problème : ils n’ont pas de piscine !  S’ensuit une blessure dans le fondement du pauvre Donovan en forme de rupture conjugale qu’il prend en photographie comme tout bon américain rodé au système juridique de son pays. Bienvenue dans un monde d’avocats. Bienvenue dans une guierre : la guerre des sexes !! Et le butin s’appelle pension alimentaire…

Miles Massey est l’incarnation de l’avocat carnassier aux dents longues. Marilyn fait ostensiblement partie du clan des garces croqueuses d’hommes. Le jour où Miles va rencontrer Marilyn cupidon le frappa de ses flèches, perçant sa dure carapace d’avocat spécialiste en affaire matrimoniales. Le jour où Marilyn rencontre Miles, elle ne se doute pas que cet avocat prétentieux, au sourire émail surfait, va lui changer sa vie…en lui faisant perdre son divorce !!  La vengeance est un plat qui se mange froid. La pauvre se retrouve sans le sou et doit se faire héberger par une amie millionnaire car trois fois rentière. Le succès professionnel de Massey ne lui fait pas oublier l’amour foudroyant qu’il porte à la jeune femme. Passions, trahisons, coups fourrés, avocats véreux (pléonasme) et fous rires sont au rendez vous de cette comédie romantique signée par les ultra-talentueux frères Coen.

 

Le beau Georges fait désormais parti du clan d’acteurs fétiches des brothers. A n’en pas douter il adore les rôles de doux-dingues savoureux que ces cinéastes savent composer de manière unique. Il se plie avec une ferveur visible à l’écran au caractères imposés de ses personnages. Ici il abandonne la gomina « dapper dan » de o’brother pour devenir maniaque de l’hygiène dentaire. Comme si les requins prenaient soin de leurs armes, Clooney nous apparaît d’entré très « vorace » par un gros plan sur sa dentition (très bien entretenue soit dit en passant).

On savait la belle Catherine non dénuée d’humour. Elle s’était même aventurée au début de sa carrière dans une comédie des Milles et une nuits signée par notre Gérard Jugnot national. Plus récemment, on a pu la voir jouer de l’autodérision dans Couple de stars. Son rôle est beaucoup plus complexe a jouer : entre la mante religieuse et la beauté intouchable. Elle y arrive est mariant (si je puis me permettre) avec malice un sourire enjôleur et un regard pétillant de roublardise. Sans trop en dévoiler, disons qu’on ne peut qu’être fasciné par un Clooney au sommet de son art pour au final se rendre compte que l’histoire repose sur les pas si frêles épaules de la donzelle.

 

La démarche artistique est dans la droite ligne de ce à quoi nous ont habitué les frères Coen. Ils s’amusent à raviver la grandeur des films des années 30 à 50. Frank Capra et maintenant Howard Hawks recoivent les hommages de ses conteurs de talent. Ils savent qu’ils doivent leur inspiration aux grands classiques de l’histoire du cinéma amèricain et ils leur font honneur avec d’autant plus de forces qu’ils ne réalisent pas de simples remake. Ils s’attachent à retrouver une forme d’esprit ou d’alchimie créatrice de l’étincelle de génie qui fait les films excellents.

 

Les Coen paraissent avoir la dure dent dure contre le sexe faible. Les femmes sont présentées dans ce film comme des vampires. Certes mais à contrario, ils n’hésitent pas à faire passer le moindre mal pour le plus fabuleux des crétins. Marilyn, malgré son coté outrancièrement garce, force le respect quant à son intelligence. Miles est plus un viscéral, un charmeur. Le contrat de mariage anti-maireuses se nomme le « Massey » et c’est la seule preuve de ses talents. Tout le reste est une démonstration que le métier d’avocat américain consiste dans beaucoup d’esbrouffe.

 

Pourquoi aller le voir ? 

 

-  Si vous avez aimé les autres films des brothers.

-  Si vous adorez les films avec des couples à la Clark Cable / Audrey Hepburn.

-  Si vous êtes en manque de comédies savoureuses.

-  Si vous voulez voir un bon petit films sans effets spéciaux entre Matrix et le Seigneur des anneaux.

-  Si vous avez pas compris que c’est bien allez y quand même ca se remettra tout seul d’applomb dans votre tête suite à l’action de vos zygomatiques.

 

 

Trouvé sur www.allocine.com :

 

Ethan Coen rapporte que pour l'acteur George Clooney, "son personnage d'Intolerable cruauté est le descendant direct de celui qu'il incarnait dans O'Brother, Everett McGill. Il est un peu désinvolte et assez préoccupé de lui-même". Clooney remarque avec humour : "Everett était tout en cheveux, et Mike, lui, est tout en dents. Il est toujours en train de les nettoyer ou de les vérifier... Cela m'a beaucoup amusé !"

Intolerable cruauté traite de la guerre des sexes, sujet intemporel s'il en est ! Pour donner naissance à cette comédie romantique féroce et jubilatoire, les frères Joel et Ethan Coen ont tenu à y ajouter une dimension glamour : "C'est le film le plus glamour que nous ayons fait !", déclarent-t-ils. "Pour nous, il s'agissait d'essayer quelque chose de différent, mais sans rien perdre de notre identité."
Le producteur
Brian Grazer y va lui aussi de son petit commentaire sur le film : "C'est une comédie romantique interprétée par de très grandes stars. Ajoutez-y l'irrévérence des frères Coen... et vous obtenez une réjouissante folie, très élégante et parfaitement imprévisible."
La comédienne galloise
Catherine Zeta-Jones précise enfin que le film délivre l'humour noir qui fait la marque des fabrique des frères Coen : "Tout le film est teinté de cette ironie, de ce recul. Ce trait distinctif se traduit dans toutes les étapes de leur travail, depuis le scénario jusqu'à la mise en scène."

 

Vu sur www.ecrannoir.fr :

 

Le divorce est un des sujets favoris de la comédie américaine, de The Awful Truth (réalisé par Leo McCarey, avec Cary Grant et Irene Dunne) à La Guerre des Rose (réalisé par Danny de Vito, avec Michael Douglas et Kathleen Turner) en passant par le futur Laws of Attraction (avec Julianne Moore et Pierce Brosnan). Cela permet de manier l'humour noir et de ressusciter les valeurs fondamentales du couple, tout en frôlant le burlesque ou le tragique, selon.
Film de commande, ce qui est étonnant pour les Frères Coen, Intolérable cruauté devait, à l'origine, être réalisé par Jonathan Demme, qui aura préféré s'aventurer dans le flop du remake de Charade. Les Coen sortaient eux-mêmes d'un four (The Man who wasn't there). C'est aussi la première fois qu'ils sont à la tête d'un tel budget : 60 millions de $. Il leur faudra l'appui de tous leurs fans dans le monde pour rentabiliser cette production puisqu'en un mois le film n'a rapporté que 34 millions de $. Un zest décevant. C'est beaucoup moins que la précédente collaboration entre Clooney et les Coen, O Brother.
C'est d'ailleurs un peu à cause de Clooney que ce projet a mis autant de temps à se mettre en place. En remontant aux sources, la volonté du studio était de réunir de nouveau, pour la troisième fois, le couple Julia Roberts / Richard Gere. Puis on envisagea Will Smith face à Tia Leoni. Quand Hugh Grant fut approché, on remis Julia Roberts dans la dot. Mais finalement, Julia laissa la place à celle qui fut sa soeur dans America's Sweetheart, Catherine Zeta-Jones. Et les Coen sollicitèrent Clooney au point de retarder le torunage pour qu'il puisse jouer dans Solaris (14 millions de $ au Béo) et réaliser Confessions of a dangerous mind (17 millions de $ au Béo). Bref un Clooney en petite forme hollywoodienne en attendant la suite d'Ocean's 11. (Artistiquement, en revanche, ses choix ne laissent pas à désirer).
Zeta-Jones, la femme de Michael Douglas, récemment oscarisée pour son rôle dans Chicago, assoit un peu plus son statut de star hollywoodienne. C'est d'ailleurs à l'associé de Clooney dans Section Eight, le réalisateur Steven Soderbergh, qu'elle doit l'un de ses meilleurs rôles (Traffic). Et tandis que les Coen ont engagé Tom Hanks dans leur prochain film, The Ladykillers, Zeta-Jones tourne avec Hanks dans le prochain Spielberg (The Terminal).
Avec une sortie massive en France, le film devrait atteindre un résultat pas trop intolérable, à moins d'une cruauté inattendue de la part du pays le plus fan des cinéastes.

 

 

Don Vito Cormomone